jeudi 8 novembre 2007

Of my Parisian start

Enfin. J'arrive. Je redémarre. Je quitte mon nord-est américain so familiar pour retourner à mes lointaines, fort lointaines racines. Comme une plante d'intérieur qui demanderait à être remise dehors apres une vingt d'années passées derrière une vitre: un rempotage auto-infligé pour redécouvrir l'air frais. Un retour en terre inconnue.
Jusqu'à maintenant, la France n'avait été qu'une étape, une transition vers l'Europe ou ailleurs, comme un portique de détection de métaux par lequel on est contraint de passer, mais que l'on oublie sitôt traversé. La France, ce le pays dans lequel je reviens, m'est pour l'instant largement étranger. De la bizarrerie de la double nationalité: c'est un sentiment plutot étrange : appartenance et non-conformité dans deux endroits bien distincts. Pourquoi se limiter à ce coté de l'atlantique quand l'ancien monde coule dans mes veines.
J'ai donc décidé de partir m'installer en France après l'université, si je passait mon diplôme.
Mon bachelor en poche (major de français forcément, être bilingue depuis toujours, ça aide), je vide mon compte épargne, empoche mes deux passeports et c'est parti. Des au-revoirs déchirants à tout ce et ceux qui me sont familiers, une petite dizaine d'heures d'avion, un bon décalage horaire et je peux subir le passage en règle de la frontière française, avec un passeport local s'il vous plait ! Pour une redécouverte de ce ridiculement petit pays, pourtant si grand dans l'imaginaire de certains, je choisi la ville la plus caricaturale, la plus pittoresque et probablement la moins dépaysante pourtant, Paris. Forcément, Paris.
Je choisis de m'immerger dans la ville des lumières, la ville éternelle aux multiples trésors architecturaux et historiques, la ville aux banlieux qui brulent et aux villes dortoirs, idéalisée par le monde extérieur et, il semble, vécue comme un cauchemard par nombre de ses autochtones.
Paris m'ouvre ses bras. Cette ville si proche et si lointaine à la fois. J'ai ne la connais que comme par correspondance, par l'intermédiaire de mes quelques séjours estivaux et autres souvenirs parentaux. Direction le centre ville depuis le dédale nauséabond de Roissy-Charles de Gaulle, l'un des multiples aéroports parisiens.
N'ayant pas le luxe de finances illimitées, je commence prudemment par éviter le taxi. J'opte pour le RER donc. Sorte d'hybride entre un train et un métro (dont je n'ai d'ailleurs toujours pas compris l'acronyme...).
Premier choc culturel s'il en est : Les transports en communs.
Les parisiens sont maussades et gris, un peu comme les utilisateurs du métro de New York. Rien à voir avec l'ambiance du T bostonien, qui s'apparente plus à un tour de manège bringueballant, plus artisanal qu'efficace. Ici, j'ai l'impression d'être à l'usine ! Le pas est mécanique, le trajet si habituel qu'il en est rance. Cet homme qui joue de l'accordéon (How typical... God, spare me !) et demande «une petite pièce pour la musique» (Edith Piaf, really, spare me !) à l'air aussi local que moi.
Les voyageurs, en ce petit matin grisonant (il est 7h !), ne lui portent pas plus d'attention qu'à une fourmi dans une fourmilière. La plupart somnolent. Certain lisent (Metro est international, à ce que je vois), beaucoup ont l'i-pod vissé aux oreilles et tous s'ignorent royalement. Quelques «pardon» marmonnés quand les portes s'ouvrent à la Gare du Nord (horrible, tout simplement horrible) et la population change peu à peu. Aux travailleurs matinaux viennent s'ajouter les étudiants, contraints par les horaires de leurs lycées ou universités à se lever aux aurores. Ils ne ressemble pas aux étudiants américains que je côtoie, si ce n'est leur habitude de se déplacer en bande.
Le buzzer de la fermeture des portes me maintien éveillée et c'est avec soulagement que je transporte péniblement mes deux énormes valises depuis le métro vers le quai (oui, le RER communique et devient un metro, je n'ai pas trop compris pourquoi). Bien évidemment, pas d'escalator. Et personne pour m'aider spontanément.
Les parisiens commencent plutôt terriblement à mes yeux. Passés les escaliers tordus le l'immeuble, l'entrée minuscule et un grand verre d'eau, mon périple s'arrête. Pour l'instant, je vais faire escale dans le lit à peine défait sur lequel je m'effondre et sombre avec soulagement.
Il est 3h du matin dans mon corps et la fatigue a vaincu par dominer mon excitation.
I'm in Paris. Lesley's in Paris, yeaaaaah !

1 commentaire:

Erika Hilton a dit…

Welcome back in France Lezlie !
Et tu as bien raison : le presque premier contact des touristes débarquant dans notre beau pays est cette merveilleuse ligne de RER. Terrifiant...