jeudi 20 décembre 2007

Of the exquisite art of cursing

God, do I love a good curse! Aujourd'hui, après une micro-seconde de résistance, j'ai encore succombé à mon penchant irrationnel pour l'insulte fleuve en français. Well, fuck me, j'adore ça !

Ce matin, dans les couloirs odorants du forum des Halles, haut-lieu d'affluence parisien, je me suis faite insulter par une microscopique femmelette que j'avais eu le malheur de frôler du coude. Ni une, ni deux, ni quarante-sept, je rétorque aussi sec une superbe tirade, tellement littéraire que j'en frissonne encore:
"Eh c'est bon, faut vous calmer! Faites-vous vacciner contre la rage, vous bavez!". Peut mieux faire, j'en conviens.
Of course, la minuscule dame, outrée, me regarde comme si j'étais fraichement échappée d'un asile d'aliénés au dernier degré et s'en va dans un haussement d'épaule dédaigneux. (excuse my French, mais quelle troufionne...)

Tout ça pour dire que, non contente d'être un peu agressive dans les transports en commun (surtout les jours ou la Terre tourne), je trouve la langue française particulièrement adaptée à l'insulte élaborée. Dont je raffole.
Comprenez-moi. J'ai étudié plus que de raison la littérature ET le français. Forcément, j'aime combiner les deux. Forcément, j'aime jouer avec les mots.
Forcément, j'aime par dessus tout insulter les gens.

Note de l'auteur: La plupart du temps, "les gens" désigne des personnes proches, amis et autres connaissances, plus ou moins coutumières de mon penchant pour la composition injurieuse fleuve.
La plupart du temps...


Ayant habité 98% de ma vie dans un pays anglophone et passablement décérébré, j'ai un peu de frustration à évacuer dans le domaine de l'injure alambiquée. Illustration par l'exemple : tête de bite, mongoloïde décérébré et déjection canine avariée sonnent beaucoup plus classes que dickhead, brainless retard ou rotten dogshit! Je trouve ça tellement plus mieux qu'en anglais...

Pour les inconditionnels de l'insulte, je conseille (à tire purement indicatif, bien sur) l'excellent Traité d'injurologie de Robert Edouard. Ceci étant dit, ne nous méprenons pas! Un gros mot reste un gros mot. Les insanités linguistiques ne devraient jamais s'échapper de la bouche d'une jeune fille bien élevée.
Qui a dit que j'étais une jeune fille?

2 commentaires:

Erika Hilton a dit…

Quelle soupape ces insultes quand même :)
On s'en fout de ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Fais toi plaisir !

Anonyme a dit…

lezlie ta créativité est fascinante! j'adore ce mélange d'humour anglo saxon et d'insulte... ''vous avez attrapé la rage vous bavez''... bravo! continue et fais nous en part c'est exquis!