mardi 13 novembre 2007

Of neverending strikes

Question du jour : en France quand le mécontentement monte, que fait-on ?
Non, on ne se met pas autour d'une table pour fumer un calumet de la paix.
Non, on ne part pas dans une réflexion dithyrambique sur le pourquoi du comment de notre profonde insatisfaction(parfois justifiée).
Non.
Bêtement, on discute avec ses petits camarades de travail, et on se met d'accord pour aller faire un tour au bistro pendant nos heures de travail.
I.E. : on se met en grève.

C'est la deuxième grève qu'il m'ait été donné de subir en deux mois, et je ne sais qu'en penser. Les clients du bar dans lequel je travaille (dont je tairai le nom pour des raisons évidentes) me laissent à penser que les français sont profondément schizophrènes.
Je m'explique (cette étude n'a aucune valeur scientifique, ma blouse blanche barbue s'étant mise en grève en raison de l'augmentation du prix du baril de souris blanche de labo) :
Il semble que tout le monde, à quelques exceptions près, soit d'accord avec les grévistes de tous bords, avec leurs revendications et sur le principe même de la présente grève. J'en déduis donc que les gens (extrapolation de l'échantillon interrogé donc) sont,dans l'ensemble : gauchiste, cheminots, profs, syndicalistes et profondément hostiles à un certain Nicolas S.
Mais (et c'est là que le Picon-bière blesse) tout le monde ABHORRE les effets de ladite grève, se met à râler ostensiblement à t=(grève - 72 heures). Et tout le monde finit par dire que, finalement, ils abusent un peu grave les mecs de la SNCF. Non-contents de ne travailler que 25 heures par semaine, ils ont droit à une "prime sur l'absence de prime" (authentique, si si)et clairement font CHIER tout le monde. Et franchement personne ne comprend pourquoi le gouvernement ne fait rien pour y mettre un terme et accessoirement aussi, tout le monde en taule.
En résumé: on est pour la grève mais contre ses effets, et que fait la police ?
Ergo = les français sont schizo.

[Petite précision : le lavage de cerveau nord américain dont j'émerge doucement me contraint pour l'instant à rester bouche bée devant le culot des grévistes et la bienveillante absence de réaction des pouvoirs publics et à ne rien comprendre aux revendications & à leurs oppositions].

A bon entendeur...

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